Lorsqu'on regarde une photographie, la première attitude, naïve et très immédiate, est de considérer l'image qu'on regarde comme le résultat d'un processus de reproduction de la réalité d'autant plus crédible qu'il est mécanique. La chose vue au travers d'un viseur s'imprimerait d'elle-même sur la pellicule. Le processus mécanique garantissant ensuite, et quasiment sans limites de duplication, la ressemblance avec le sujet. Ainsi, l'image photographique serait par nature, grâce au contexte mécanique et compte tenu des propriétés de l'optique et de la chimie, plus vraie, plus vraisemblable que celles de la peinture ou du dessin plus suspectes, elles, de traduire l'imaginaire de l'artiste. L'image photographique serait le double de l'objet, sa
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